J’ai commencé à lire à 20 ans

Je n’ai pas toujours apprécié lire. Je dirais même que je détestais ça. Je n’ai pas grandi avec des livres, et les personnes qui m’ont élevé ne lisaient pas non plus… Cela ne m’a pas empêché de me diriger vers un bac L au lycée.

Pourtant, j’ai dû lire seulement un livre au collège (Be safe de Xavier-Laurent Petit), et deux livres au lycée (Le Dieu du carnage de Yasmina Reza, et Nouvelles sous ecstasy de Frédéric Beigbeder). Trois livres en 20 ans de vie, quelle perf !

Le déclic de l’école

Pendant des année, j’ai eu un rapport assez étrange avec l’école, que je trouvais inintéressante au possible. Je ne voyais que le côté sympa d’être avec ses amis, mais je ne voyais pas l’intérêt d’aller en cours en soit.

Et même si le système scolaire français n’est pas parfait, je me suis rendue compte en terminale (il y a à peine 4 ans) de l’incroyable chance que j’avais d’aller en cours tous les jours.

J’ai réalisé qu’il était mille fois mieux d’aller en cours plutôt que de traîner chez moi devant la télé ou l’ordinateur. Finalement, je me suis dit : « Quitte à rester 35h par semaine devant des gens qui veulent me transmettre quelque chose, autant que je m’y intéresse. »

Vous voyez les parents (peut-être les vôtres) qui disent « tu te rends compte comme tu as de la chance ! Penses aux petits africains qui n peuvent pas aller à l’école ! » Bon, même si on nous a saouler avec des phrases bêtes comme ça, c’est exactement ce que j’ai réaliser à 17/18 ans. Quelle chance putain ! Des gens se lèvent tous les matins pour m’instruire. GRATUITEMENT !

Le déclic de la lecture

Avec mon rapport à l’école durant la quasi totalité de la scolarité, on peut comprendre pourquoi je ne lisais pas avant ça. Pour moi, la lecture, la grammaire, l’orthographe étaient de l’ordre de la punition, pas du plaisir. Cela explique sûrement pourquoi j’avais zéro en dictée jusqu’en 3ème.

Et en Terminale, même si je m’intéressais à mes cours de littérature, cela restait compliqué pour moi de lire une œuvre complète. Je m’émerveillais du talent de Flaubert à travers les mots de mon prof de littérature. J’étais incapable de saisir la subtilité et le génie de l’auteur toute seule.

Le réel déclic a été de réaliser mon manque de culture, et à quel point j’étais complexée par celui-ci. J’ai travaillé sur ce complexe en allant m’instruire à l’université dans laquelle j’ai dû (re)prendre contact avec la lecture, d’une littérature exclusivement scientifique (à laquelle je n’étais pas familière.)

Pendant de longs mois, je ne voyais les livres que comme des sources de savoir qui me remplissaient de nouvelles connaissances et qui me permettaient d’alimenter toujours plus mes réflexions et débats.

Cela a prit un certain moment avant de découvrir le plaisir de lire de la fiction. Je ne voyais pas l’intérêt de lire quelque chose de faux.

Mais depuis un peu plus d’un an, j’ai appris à aimer les livres en tant qu’œuvres d’art qui transmettaient des émotions, bien que je suis toujours attachée à un réalisme prononcé. J’aime les anti-héros et le lieu commun. Comprenez pourquoi Madame Bovary (que j’ai fini par lire deux ans après le bac de litté) reste à ce jour un de mes livres préférés.

Les livres qui m’ont marqué

Au cœur des émotions de l’enfant – Isabelle Filliozat

C’est grâce à la bloggeuse, youtubeuse et maman Je ne suis pas jolie que j’ai commencé à m’intéresser au vaste sujet qu’est la psychologie de l’enfant. Elle conseillait beaucoup l’ouvrage d’Isabelle Filliozat comme première lecture à ce sujet, alors je me suis lancée.

Si l’autrice s’adresse aux parents/futurs parents, c’est en temps qu'(ancienne) enfant que cet essais m’a marqué et profondément servi. Il m’a permis de réaliser par quoi j’étais passée étant petite, et de mieux accepter mes souffrances en comprenant les blessures qu’elles avaient laissé.

J’ai pu me rapprocher sainement des enfants de mon entourage tout en me comprenant moi même. Si je détestais autant les gosses, c’est parce que j’étais déjà en conflit avec mon moi enfant. Ce livre m’a aidé à comprendre la quasi totalité de mes blessures d’enfant.

Ce livre est un bijou qui devrait être lu par tous les parents et ceux et celles qui ont un jour été enfants (oui, autrement dit, tout le monde.)

99 francs – Frédéric Beigbeder

acheté 50ct au tri porteur à Dieulefit

J’ai découvert Frédéric Beigbeder au lycée dans Nouvelles sous ecstasy. Tout de suite, ses mots m’ont marqué, chacun de ses récits semble mélanger fiction et autobiographie. On sent que les personnages qu’il fait vivre sont grandement inspirés de sa vie.

Son discours est assez trash, porté sur les vices de la société : sexe, drogue, argent. Beigbeder nous présente l’histoire d’Octave Parango qui a tout du publicitaire par excellence : l’assurance, la manipulation et le succès. Le personnage se rebelle petit à petit contre ce système (de la pub) qui le fait vivre, mais qui finalement le fait aussi mourir. C’est de loin mon livre préféré jusqu’à aujourd’hui. Quoi qu’on puisse dire de sa personne, Frédéric est quand même un putain de bon auteur.

J’avoue que, maintenant, j’ai complétement oublier la fin. Peut être parce que j’ai lu la fin de longues semaines après le reste de du livre. Je voulais le savourer un maximum et j’avais fini par oublier son existence. Mais, fin ou pas fin, je peut vous le dire, c’est un bouquin à découvrir absolument.

Très intime – Solange te parle

Solange te parle est une youtubeuse que j’adorais au lycée, alors quand j’ai trouvé son livre d’occasion, j’ai sauté dessus.

L’autrice interview plusieurs dizaines de femmes sur leur rapport au sexe et à l’amour. Ces personnes aux expériences et aux mentalités toutes très diverses, nous permettent de découvrir des récits de vie que l’on ne pourrait connaitre autrement.

Leurs discours et émotions sont parfaitement retranscrits à travers la plume de Solange, qui leur pose à chacune des questions biens différentes et plus que pertinentes.

J’ai beaucoup aimé lire ce livre, car c’est typiquement le genre de conversations que j’adore avoir avec mes amis, sauf que là, j’ai l’impression d’échanger avec des inconnues. Mieux, avec des personnes que je n’aurais pas l’occasion de rencontrer : des femmes de 18 à 46 ans, de diverses religions, classes sociales et orientations sexuelles.

Toutes mes copines me l’ont emprunté et l’ont aussi beaucoup aimé, et je pense que, même si tu es un homme, tu dois foncer le lire, car il y a fort à parier que tu lira des choses que tu ne pourrais savoir autrement.

acheté ~5€ sur recyclivre

Dis moi si l’article t’as plus ou si au contraire il ne servait à rien.

Je note quasiment tous les livres que j’ai terminé dans mon bullet journal car ça me permet de garder une trace. Il y a aussi une page dédiée aux livres que j’ai envie de lire, alors n’hésite pas à me partager tes lectures préférées pour que je puisse compléter ma liste.

2019
2018/2019

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2 réflexions sur « J’ai commencé à lire à 20 ans »

  1. Bon titre et inter- titres, photos jolies et pertinentes… et en plus le papier est très intéressant. On a envie d’en savoir plus et d’en discuter … Bravo !

    Aimé par 1 personne

  2. Toujours chouette de te lire !
    A rajouter à ta liste de livres à lire je te conseille La ferme des animaux d’Orwell, que je trouve beaucoup plus accessible que 1984, et au moins aussi intéressant ! Pareil pour Virginie Despentes je te conseille King Kong Theorie.
    Des bisous❤

    Aimé par 1 personne

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